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Intervention
de Thierry BLANCHET, en Conseil municipal du 16 septembre
2004,
concernant la vente d'un terrain à l'entrée de Cazaux pour
l'implantation d'un centre LECLERC.
Tout d'abord, je voudrais
donner la position du groupe Cazaux-Commune concernant l'implantation
d'une surface commerciale à Cazaux.
1/ Le Groupe Cazaux-Commune
est pour
l'implantation
d'une surface commerciale à Cazaux, ceci pour les raisons
essentielles suivantes :
- les Cazalins veulent
vivre dans leur ville avec leurs commerces, sans être dépendants
d'une ville voisine, La Teste ;
- les Cazalins ne doivent
pas être obligés d'aller à La Teste pour assurer leur subsistance.
Ils doivent donc pouvoir remplir, à Cazaux, où ils habitent,
un caddy de provisions aux mêmes prix que ceux pratiqués
dans les surfaces commerciales de La Teste (sans dépense
supplémentaire de carburant ni perte de temps).
- les Cazalins doivent
pouvoir remplir le réservoir de carburant de leur voiture,
à Cazaux.
2/ L'implantation
de la surface commerciale ne doit pas pénaliser les commerçants
du centre ville de Cazaux (rue de Verdun et place du Général
de Gaulle). Pour cela, il faut refuser toute possibilité d'installation
de galerie marchande lors de la construction de la surface commerciale
ou dans un futur projet d'extension.
3/ L'implantation
doit se réaliser en centre ville pour les raisons suivantes :
- la rue de Verdun et
la place du Général de Gaulle doivent constituer, en fait,
la galerie marchande de la surface commerciale à venir.
Les commerçants restent ainsi à leur place ;
- en développant un axe
commercial existant, on affirme l'identification du centre
ville de Cazaux (Voir Plan d'Aménagement et de Développement
Durable / PADD) ;
- on
crée un pôle d'animation et de convivialité en centre ville
qui correspond à un projet d'aménagement
de bourg avec
ses commerces ; projet qui peut être financé par le
Conseil Général, le Conseil Régional, la COBAS et la Communauté
Européenne ;
- on maintient un service
de proximité pour les personnes âgées, les personnes à mobilité
réduite et celles qui n'ont pas de voiture ;
- un projet d'agrandissement
de la surface commerciale, avec galerie marchande, devient
impossible en centre ville, ce qui est le but recherché.
4/ Le
groupe Cazaux-Commune a élaboré un projet réalisable sur des
emplacements répondant à tous les critères précités. Ce projet,
s'oppose au projet d'implantation d'une surface commerciale
à l'entrée de Cazaux qui ne correspond pas à ces critères.
5/ Le
poste à essence n'est pas prévu sur le plan de masse car il
peut être situé en un lieu distinct, comme dans le cas du centre
Leclerc d'Arcachon ; des commerçants de Cazaux nous ont,
d'ores et déjà, fait part de leur accord pour accueillir ce
poste à essence.
Notre projet est un projet sérieux et réalisable, pour lequel
nous avons même étudié des variantes, et n'importe quel Maire,
en France, pourrait le réaliser s'il le voulait ! Pourquoi pas
vous Monsieur le Maire ?
Ce projet vous a été remis le 16 août 2004 à la Mairie
de Cazaux et par courrier recommandé du 17 août 2004.
La grande majorité des commerçants cazalins rejette massivement
votre projet au bénéfice de ce que propose le groupe Cazaux-Commune.
16 commerçants sur les 18 recensés en centre-ville de Cazaux
ont lu et approuvé notre projet.
De plus, le projet du groupe Cazaux-Commune a été reçu par tous
les habitants de Cazaux qui manifestent également leur désir
de dynamiser le centre-ville au moyen d'une surface commerciale
telle que celle décrite dans notre projet.
Je vous ai demandé de tenir compte de notre projet. Mais ce
soir, nous sommes mis devant le fait accompli puisque vous nous
demandez de voter une délibération qui autorise la vente d'une
parcelle des 32 hectares à l'entrée der Cazaux au bénéfice de
l'implantation d'un centre Leclerc. Ceci va donc à l'encontre
de notre projet en centre-ville.
C'est pourquoi je vous demande, Monsieur le Maire, de
retirer cette délibération et d'organiser une consultation locale
conformément à l'article
L2142-1 du Code des Collectivités Territoriales qui dit :
« Les électeurs de la commune peuvent être consultés sur
les décisions que les autorités municipales sont appelées à
prendre pour régler les affaires de la compétence de la commune.
La consultation peut ne concerner que les électeurs d'une partie
du territoire de la commune pour des affaires intéressant spécialement
cette partie de la commune. ».
Avant de vendre ce
terrain, il me paraît logique de recueillir l'avis des habitants
de Cazaux sur votre projet et celui du groupe Cazaux-Commune.
Ceci s'appelle la démocratie !
En parlant de démocratie,
Monsieur le Maire, nous sommes obligés de constater que vous
n'avez pas demandé l'avis de votre conseil de quartier à Cazaux.
Dans l'éventualité
où vous persisteriez à maintenir cette délibération, sans organiser
une consultation locale :
Premièrement, je
demanderai au Président des Commerçants de Cazaux, signataire
de notre projet d'implantation en centre-ville, d'attaquer cette
délibération sur les motifs suivants :
a) Le périmètre de vente, grossièrement défini sur le graphique
non côté, ne correspond pas à la surface décrite par le texte
de la délibération : c'est la moitié. On a voulu minimiser
l'espace concerné, qui s'étend, en fait, sur toute la zone,
jusqu'au camping…
b) Une construction, à cet endroit, est incompatible avec l'article
L146-4-1 du Code de l'Urbanisme qui impose de construire en
continuité avec l'agglomération.
Par ailleurs, je me permettrai de vous faire la remarque suivante
concernant le prix de vente de ce terrain. Il a été estimé,
par les Domaines, à 8 euros le mètre carré et vous le vendez
14 euros le mètre carré, mais le prix du marché actuel, dans
une zone industrielle perdue au fin fond de Mios est de 38€/m2,
et dans les lotissements de Cazaux, plus de 100 euros le mètre
carré
Deuxièmement, je
solliciterai l'intervention de Monsieur le Préfet pour empêcher,
qu'en pleine procédure de demande de séparation entre Cazaux
et La Teste, vous ne bradiez les dernières réserves foncières
dont pourrait bénéficier le futur conseil municipal de Cazaux.
Troisièmement, je
demanderai à notre Députée, Mme Marie-Hélène Des Egaulx, d'intervenir
auprès de Monsieur le Préfet de la Gironde ainsi qu'auprès du
Ministre de l'Intérieur afin que la procédure de séparation
soit accélérée pour éviter l'irréparable aux Cazalins.
Quatrièmement, je
me permettrai d'attirer l'attention de Monsieur le Président
de la République sur le fait que les Cazalins ne peuvent plus
supporter de voir se perpétuer, à Cazaux, une injustice historique
monumentale assortie d'un vide démocratique flagrant. En effet,
les Cazalins ne vous ont pas élu, vous leur imposez vos choix
sans les consulter alors qu'ils n'auront pas la possibilité
de vous sanctionner au moment des élections municipales.
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