Note à l'attention de M. Jean-François ACOT-MIRANDE Maire de la commune de La Teste de Buch De la part de Thierry BLANCHET Conseiller municipal et conseiller du District.

Vous n'êtes pas sans savoir qu'il est urgent de créer un centre de première intervention sur Cazaux. En effet, ce village compte, à ce jour, plus de 3 500 personnes, sans compter les nouveaux lotissements en cours de construction ni les personnels de la base BA 120 qui y travaillent la journée, soit 3 200 personnes par jour. Sur ce territoire, nous comptons donc entre 6 000 et 7 000 personnes sans aucun moyen de secours sauf un véhicule incendie appartenant à la base BA 120 pour intervenir sur des feux urbains (véhicule de type FPT). J'attire votre attention sur le fait qu'une ambulance provenant du centre de secours de La Teste met entre 30 et 40 minutes pour arriver sur Cazaux à partir de l'alerte. Le 17 janvier 1995, le Commandant Carrasset, alors chef de corps du district sud-bassin, faisait un rapport sur la création d'un centre d'intervention à Cazaux dans lequel il établissait le constat suivant : " La situation géographique de Cazaux, excentrée par rapport à l'agglomération urbaine de nos communes, constitue un cas particulier dans la mesure où le délai d'intervention de 10 minutes maximum ne peut pas être honoré par le centre de La Teste. ". En conséquence, je vous demande, Monsieur le Maire, de bien vouloir écrire au Président du service départemental d'incendie et de secours (SDIS) pour envisager, dans un premier temps, la révision, par son Conseil d'administration, du schéma départemental d'analyse et de couverture des risques (SDACR) afin de tenir compte de la spécificité en matière d'incendie et de secours relative au village de Cazaux. En effet, ce schéma ne prévoit pas un besoin spécifique en délai sur la section de Cazaux. Cette modification permettra ainsi de s'engager sur un financement qui peut être intégralement pris en charge par le SDIS pour la création d'un centre de première intervention (CPI) que l'on peut nommer également poste avancé.

Ce CPI aura pour mission :

§ secours à victime à partir d'une ambulance (VSAB), à la fois dans le village et sur la base, à leur demande ;

§ lutte contre l'incendie sur un départ de feu urbain ou forestier, grâce à la présence d'un véhicule de type CCFM, en attendant l'arrivée du centre de secours de La Teste ; § reconnaissance en forêt, grâce à un véhicule léger tous terrains (VL 4X4) ;

§ utilitaire (nids de guêpes, frelons, feux de cheminées…), grâce à un fourgon de type DTU ;

§ lutte de départ incendie en zone urbaine si la base devait se désengager de son service incendie en matière de bâtiments pour se concentrer sur la partie aéronefs, grâce à un véhicule de type FPT.

J'attire votre attention sur le fait que ces véhicules peuvent être mis à notre disposition sans nécessité pour le SDIS de les acheter. Un redéploiement à l'échelon départemental de ce matériel pouvant être tout à fait envisagé par le SDIS.

Je joins, à la présente note, des documents relatifs à un projet de poste avancé de Cazaux élaboré dans le courant de l'année 95. Vous pourrez constater la décision du Conseil municipal en faveur de la mise à disposition d'un terrain situé à l'entrée de Cazaux, à proximité du camping Cap de Mount. Le Commandant Carrasset faisait alors état d'un rapport présentant la nécessité, dans ses conclusions, je cite : " Il paraît aujourd'hui opportun d'envisager un renforcement du dispositif de secours vers Cazaux. ".

Toutefois, dans un souci d'urgence et de considération politique, il est possible pour le SDIS de mettre à disposition une ambulance en permanence à Cazaux grâce à la mise en place, durant ces prochains mois, d'une équipe de pompiers volontaires à Cazaux. A ce jour, je suis en mesure de proposer une dizaine de personnes, habitant Cazaux, volontaires, déjà formées en tant que pompiers militaires.

Il est clair, dans cette affaire, qu'il faut distinguer le projet de casernement d'un fonctionnement d'une équipe de pompiers que l'on peut mettre en place facilement à partir du budget du SDIS. Nous avons les moyens d'héberger cette équipe dans les postes de secours utilisés l'été par les MNS de Cazaux, avec aménagement d'un local à proximité pour ranger l'ambulance VSAB. L'appel des volontaires se fera à partir de moyens d'alerte conformes à ce qui est utilisé ailleurs dans le département. La mise en place de ce fonctionnement peut tout à fait s'envisager de manière quasiment immédiate ; à ce stade de décision, nous garantissons ainsi des délais raisonnables d'intervention pour le secours des personnes. Je me tiens à votre entière disposition pour compléter les éléments de la présente note.

Septembre 2001 Thierry BLANCHET